TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE (TNT) AU SENEGALCollecte-Transport-Diffusion

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Face à la rareté des fréquences et au regard des besoins de plus en plus nombreux en matière de communication tant pour le secteur de la radio télévision que celui des télécommunications, notamment la téléphonie mobile et l’internet mobile à haut débit (dont l’avènement a été favorisé par le développement des technologies numériques),

l’Union Internationale des Télécommunications, agence spécialisée des Nations Unies, avait jugé opportun et urgent de convoquer en juin 2006, pour la région 1 (Afrique, Europe,…), une conférence internationale (CRR06) destinée à planifier la transition de l’analogique au numérique.

challenge

Lors de cette rencontre, la plupart des Etats africains, dont le Sénégal, se sont engagés à procéder à la transition numérique au plus tard le 17 Juin 2015 à 01H00 GMT.

Cet engagement pris vis à vis de l’IUT se situe en droite ligne des décisions issues du sommet mondial de la société de l’information (SMSI) tenue en décembre 2003 à Genève, réaffirmées à Tunis en 2005, lesquelles anticipaient sur la convergence des systèmes de communication classique du multimédia et de l’audio visuel , et préconisaient des mesures pour assurer la mobilité et le même accès partout dans le monde, aux nouveaux moyens de communication symbolisés actuellement par les ordinateurs, les Smartphones, les écrans numériques et autres tablettes numériques qui vont devenir les nouveaux modes d’usage mobiles et interactifs pour la télévision, l’internet, la téléphonie, les services….

Le passage à la télévision numérique est d’une extrême complexité au vu des processus à gérer dans un laps de temps relativement cours, avec l’implication de divers acteurs et l’exploitation de plusieurs technologies.

Les facteurs déterminants, contrairement aux apparences ne sont pas les facteurs techniques, mais bien les facteurs sociaux, culturels, économiques, politiques et humains que va impliquer le bouleversement de la manière dont les fournisseurs de programmes opéreront dans le futur et dont les téléspectateurs et les usagers des radios recevront leurs émissions.

Au plan économique, le Dividende numérique (fréquences en or libérées après le passage au numérique), constitue le principal atout du passage au numérique car son utilisation permettra d’accélérer l’avènement d’une véritable économie numérique soutenue par la généralisation du haut débit mobile, source de création d’emplois à travers la création d’un Smart village, de plateformes E-Services,…

En outre une dimension culturelle et juridique non négligeable entrera en ligne de compte avec la possibilité d’ouverture de l’espace à des forces du monde audiovisuel qui visent à dominer ce secteur dans le cadre de la mondialisation.

solution

Pour ces raisons entre autres, il faudra définir avec beaucoup de cohérence le cadre de gestion du processus de passage au numérique en évitant au possible l’interférence de plusieurs pôles de régulation et de mise en oeuvre et en faisant le bon choix sur la manière d’opérer.

En quelques mots, l’opération de passage de l’analogie au numérique consiste à appliquer les directives de l’IUT issues des accords de Genève (GE06) venant compléter les accords dit GE89 demandant de basculer au plus tard le 17 juin 2015 de la télévision analogique à la télévision numérique et réattribuant les bandes de radiofréquence UHF (470-862 MHz) avant 2015 et les bandes de radiofréquence VHF ( 174 -230) après 2015 pour l’’utilisation en mode numérique .

Obligation est faite cependant d’opérer ce passage au numérique en continuant de diffuser les programmes en analogique jusqu’au basculement complet (ce qu’on appelle le simulcast). En effet, cela implique des coûts additionnels importants du fait de l’utilisation au même moment de 2 réseaux distincts et incompatibles ; d’où la nécessité de trouver les meilleures solutions permettant de raccourcir au mieux, les délais de basculement au numérique.

Il s’agit d’une tendance lourde et irréversible à laquelle aucune nation ne peut se soustraire sans courir le risque de se marginaliser de la société de l’information qui va progressivement supplanter la société industrielle, lutter contre la fracture numérique et disposer de nouveaux moyens dans le cadre de l’aménagement du territoire.

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La question cruciale demeure celle de l’incompatibilité des receveurs (téléviseurs et radios analogiques) avec les normes et protocoles en usage avec la télévision et la radio numérique.

Il faudra soit changer les téléviseurs analogiques par des téléviseurs numériques, soit les équiper de décodeurs spéciaux (set top box) permettant d’accéder à des émissions en clair et au besoin à des émissions cryptées.

Par contre un avantage remarquable du processus, c’est qu’au lieu d’utiliser 1 fréquence pour l’émission d’un seul programme, on pourra grâce au multiplexage émettre entre 5 et 20 programmes sur une même fréquence, selon qu’on émet en Standard Définition – SD – ou en Haute Définition -HD -).

Cela permettra non seulement d’augmenter le nombre de chaines mais aussi et surtout, de libérer des fréquences (dividende numérique), dont les caractéristiques offrent d’énormes possibilités pour faire de l’internet très haut débit et la téléphonie en mode 4G (ou 5G à l’avenir) partout dans le pays, et, ainsi, lutter contre la fracture numérique.

Ces nouvelles capacités dans le domaine de l’internet ouvrent la voie à toutes sortes de solutions génératrices d’emplois et pourvoyeuses de revenus pour l’Etat, à travers le développement de plateformes E-Services (e-santé, e-éducation, e-commerce, …)

By the numbers, the effort:

  • 4 Multiplexeur 
  • Entre 5 et 20 programme sur une fréquence
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La diffusion numérique, des changements importants dans la chaîne de valeur audiovisuelle.